Petite histoire du festival
La petite histoire du festival commence par le nom “le Rêve de l’Aborigène” qui est issu de la fusion des noms des 2 associations qui ont lancé le festival.
Vent du Rêve née en 1997 à Paris et l’Aborigène créé en mai 2000 à côté d’Airvault.
Deux associations réunissant des joueurs et joueuses de didgeridoo pour partager leur passion commune et promouvoir la culture aborigène.
C’est également en hommage au Temps du Rêve qui est un des thèmes central de la culture des Aborigènes d’Australie. Le temps du rêve est, dans sa plus simple expression, le temps de la création du monde, celui où les esprits ont façonné la terre et ses créatures, et où toutes leurs actions ont laissé des traces dans le paysage. L’exemple type est celui du serpent arc-en-ciel qui serait arrivé de la mer et dont le passage sur le territoire aurait créé des rivières et des points d’eau.
Les membres de l’association souhaitaient dès le départ, amener une énergie forte au festival en invitant des aborigènes, et d’autres cultures promouvant l’usage du didgeridoo, dans le respect et la considération de la pratique ancestrale faite par ces peuples.
C’est pourquoi dès la 1ère édition, le Rêve de l’Aborigène a adopté une charte dans le Respect de la Nature et de l’Humain. Le festival ne voulait pas simplement être un festival de musiques du monde mais un évènement où les festivalier·ère·s sont conscients et soucieux de leur démarche, des fest’acteurs.
Cette 1ère année de festival, le Centre Socioculturel d’Airvault a invité « le didgeridoo » sur son festival de Musiques du Monde. Le Centre a aidé et soutenu les équipes de Vent du Rêve et de l’Aborigène à organiser leur 1er événement en clôture du festival de Musiques du Monde d’Airvault.
Ces 3 jours ont rassemblé près de 1000 festivalier·ère·s, tous passionnés de didgeridoo, portés par une belle étoile, comme s’ils étaient arrivés là au bon moment ! De nombreux artistes ont été invités : Mark Aktins, joueur de didgeridoo, Stephen Kent, Steev Kindewald, joueur de double flûte et guimbarde, il y avait aussi des aborigènes originaires d’Australie, des chanteurs mongols, des musiciens sud africains, des danseuses chinoises… A la fin du dernier concert, le 14 juillet 2002 à minuit, la plaine a été illuminée par… le feu d’artifices !
Le succès de ces 3 jours a amené les équipes de Vent du Rêve et de l’Aborigène à créer l’année suivante l’association : Le Rêve de l’Aborigène.
Dès la 4ème édition du festival, en 2005, il a été décidé de limiter la vente d’alcool aux seuls temps des repas, puis en 2006 d’en supprimer définitivement toute vente. Ce fut une décision complexe, sur le plan social et économique, mais elle s’est avérée judicieuse ! Cela permet de promouvoir dans le contexte du festival aux richesses des cultures des peuples premiers tout en sensibilisant à l’impact de la civilisation occidentale, utilisant des méthodes colonisatrices et des produits comme l’alcool pour éloigner les aborigènes de leurs savoirs et de leurs traditions.
L’évolution du festival s’est faite petit à petit autour de prises de conscience et d’échanges collectifs. Chacune des personnes qui intégrait le festival le faisait en adhésion avec ses valeurs et chacun a amené ses connaissances, ses savoirs et sa pierre à l’édifice. L’intégration des différents pôles et des valeurs écologiques s’est faite au fil du temps, au gré des idées communes et partagées. Aujourd’hui, d’autres festivals en France naissent avec la même idée, porter les valeurs du respect de la Nature et de l’Humain. La petite histoire du festival continue …
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