Didgeridoo, Guimbarde & Chant Diphonique
Le didgeridoo, la guimbarde et le chant diphonique sont tous trois liés par les harmoniques.
Le didgeridoo
Aussi appelé yidaki, yirdaki, gurrmurr, gindjunggang, magu, mago, molo ou encore kambi. Ces traces se perdent dans la préhistoire. Les Aborigènes d’Australie ont toujours soufflé dans une branche creuse d’eucalyptus pour communiquer, chanter lors de fêtes ou de rituels.
Le didgeridoo est un instrument à vent de la famille des cuivres, il est à anche labiale, c’est-à-dire que c’est le mouvement des lèvres qui crée la vibration. Cette dernière est amplifiée par le corps du didgeridoo et devient un bourdon qui pourra être modulé de nombreuses manières. Il sera articulé par la bouche : les voyelles iront dessiner les harmoniques du son et les consonnes rythmeront les phrasés. Puis la voix peut être ajoutée sous forme de chants ou de cris. Enfin le souffle donnera de la profondeur, de la puissance et du rythme au son qui pourra être continu grâce à des techniques de respiration circulaire.
Les sons étrangement contemporains qui émanent de cet instrument s’accommodent de styles de musique divers : new-age, rock, pop, celtique… Associé à des voix, des percussions ou d’autres instruments du monde entier, sa pratique en amateur, comme son utilisation par des musicien·ne·s professionnel·le·s connaissent un essor important dans le monde occidental.
La guimbarde
La guimbarde est l’un de ces instruments, dont les traces remontent très loin dans notre préhistoire. Le son est produit par une petite lamelle mise en vibration par la main et amplifiée par la bouche. Comme le didgeridoo, la guimbarde a une tonalité de base, un bourdon, sur la base de laquelle les harmoniques naturelles sont amplifiées pour créer des mélodies.
La guimbarde est jouée sur tous les continents et dans toutes les civilisations. En bois, métal ou en bambou. Notamment utilisée par les chamans de Sibérie et les bluesmen des Etats-Unis, elle peut aussi accompagner les gigues irlandaises…
Le chant diphonique
Dans cette technique, l’artiste émet une note, puis, par des mouvements de langue, sélectionne et amplifie les harmoniques de cette note, pour créer une mélodie. Jusqu’à une période très récente, le chant diphonique était pratiqué presque exclusivement dans la région de l’Himalaya.
Les représentants traditionnels viennent de : Mongols (Hosoo, Tserendavaa), Mongols du Tibet, Touvains, Khakasses, Bachkirs, Altaïens, voire Khöömei. Le chant diphonique en Occident a été beaucoup associé à des chants spirituels et méditatifs. Il se décline aujourd’hui avec le jazz et la musique contemporaine. Il est de plus en plus utilisé en association avec le didgeridoo et la guimbarde.
Le didgeridoo, la guimbarde et le chant diphonique sont les bases de notre ligne artistique
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